01/02/2008

Heroin (Velvet Underground)

A propos de ma première écoute d'Heroin.
Surprise. Au milieu de chansons plus ou moins connues mais néammoins superbes du Velvet je tombe sur celle-là. Heroin. D'abord les paroles d'une fausse douceur m'interpellent. Je stoppe ma lecture. J'écoute et je fais la corde au noeud coulant, je charge le revolver : je me laisse hâpper par la musique. Et il n'est plus possible d'échapper à la cage que forme mon corps. Le morceau en est le cadenas. Et la batterie rythme mon coeur et tout monte, tout explose, tout ralentit, tout recommence, c'est délicieux cette musique du diable, ces crissements à la fin du morceau, cette voix qui domine l'ensemble puis se brise après avoir franchi ses limites et cette transe oh "I guess I just don't know". Je frissonne réellement et comme jamais.
Le corps est tendu, les mains sont rouges, l'esprit est en chute libre. Et quand j'entends "to my vein" je souris et mon bras me tire, et je sais que ma figure doit à ce moment précis prendre le rictus horrible de la folie ; revoilà l'accélération et j'ai beau prier pour que tout stoppe, dès que le morceau est fini je le remets au début. Je suis accro. Je tremble de bonheur. Ne croyez pas que j'exagère. J'aime cette magie; peut être qu'à un autre moment cette chanson ne m'aurait pas marqué. Mais maintenant c'est fait, ce petit miracle dans ma chambre et je sais que je pourrai toujours venir me frotter à cet exquis effroi. J'ai eu l'injection fatale et j'ai les larmes aux yeux; que la Musique est belle, qu'elle m'est indispensable, cette putain, cette bourgeoise, ce masque chéri. Ces notes qui s'emballent, ces minutes qui passent et trouent mon coeur en milliers de cratères. Appuyer sur le bouton "Repeat" est nécessaire à la survie. .
I wish that I was born a thousand years ago I wish that I'd sail the darkened seas On a big great clipper ship Going from this land here to that In a sailor's suit and cap Away from the big city Where a man can not be free Of all this evils of this town And of himself and those around

5 commentaires:

Anonyme a dit…

ah c'est directement plus sophistiqué et reposant blogspot nié.

Anonyme a dit…

bon d'accord, en riposte à ta remarque comme quoi je poste toujours hors-sujet, je rajouterai ceci:

velvet underground, je sais qu'il y a le groupe de lou reed ET le film de david lynch. je me suis souvent demandé qui s'était inspiré de l'autre. à moins que ça ne soit une expression, heu "idiomatique" (j'avais envie de placer ca, je sais meme pas ce que ca veut dire) ?

Anonyme a dit…

mert'
le doute m'assaille sitôt posté
c'est pas Blue velvet plutôt le film?


ah tiens si
j'ai pas l'air conne



"vxqpbm", voila la clé pour t'écrire ce petit mot, tu vois ouech

Claire a dit…

ah, directement, ça change, ça a changé, mais pas tout à fait, juste ce qu'il fallait. La description des sensations liées à la musique ne me laissent jamais de marbre, et surement pas celle-ci... :)

Claire a dit…

pour le lien, j'sais pas, j'ai écrit : "chimère d'une Londres" et puis "en détresse" est venu tout seul, ça ne pouvait être que l'oeuvre de dieu, alors je l'ai laissé... maintenant à savoir si t'es vraiment en détresse, JE NE SAIS PAS ;)